À l’occasion d’une exposition au Grand Palais, en écho aux tableaux qui défilent devant elles, deux jeunes femmes donnent chair à leur amitié.
Léa la séductrice.
Fille d’une cité de la banlieue lilloise où sévit le trafic de drogue, amante de son frère dealer qui finit par la rejeter, entrainant chez elle le dégoût de ce monde précaire qu’elle va fuir dès sa majorité en tentant sa chance sur Paris. Sortir de son milieu par les hommes, en monnayant ses charmes, jusqu’à rencontrer Philippe, le peintre. Croire de nouveau à l’amour, être initiée à la peinture, se révéler douée. Avant de devoir tout recommencer.
Sophie la cérébrale.
Fille de la petite bourgeoisie, tiraillée entre le mépris d’une mère et la violence d’un père qu’elle aime pourtant, ayant cherché en vain refuge dans la peinture, jusqu’au viol. L’autodestruction. Qui empire à la mort de son père emporté par un cancer, la poussant à tout plaquer, entre errance et boîtes de striptease. Jusqu’à rencontrer Ludo, et de nouveau connaître la violence. Insupportable violence qui finalement l’amène à le quitter, reprendre des études, et choisir de travailler en prison. Et malgré tout, toujours rechercher dans les hommes cette sécurité qui lui manque. Mais de nouveau la violence. En Slimane, fils d’immigré maghrébin qui, lui aussi, peine à trouver sa place.
Léa et Sophie.
C’est leur amour commun de la peinture qui va les réunir. Une peinture à l’instar de leur amitié, pleine d’amour et de rage. Que l’annonce du cancer de Léa soudera davantage.
C’est l’histoire d’une même rage, trouver sa place sur la scène de ce début de millénaire, une complicité de femmes que le spectacle du monde rend furibardes d’une rage de vivre et de créer. D’aimer. Avant d’apprendre à se détacher de l’objet même de l’amour.